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lundi 13 juin 2016

5/ MATOUB"LA BRISE DU MALHEUR (AVEHRI N L'HIF))"

LA BRISE DU MALHEUR!

En vain j’ai cherché à mesure d’ampleur
De l’abime se glissant à mon cas de malheur
Nulle force n’est venue me harceler sans cesse
Pour que je dresse le saccage de ma jeunesse.

Dans ma quiétude, une fissure a frappé
Et mon désir s’est ébranlé
Tel que je suis né : couvert de mes vices
Se peut-il que je les ensevelisse

Sous les pans du drapeau mortuaire ?
Seigneur, me voici rabaissé et gisant dans un enfer
La tempête fait tourmenter  ma mer ;
Ma misère accrue s’est épanouie telle un mystère.

Là n’était pas l’issue que j’invoquais,
Je ne t’aurais pas ainsi trompée, crois-moi :
Tous mes rêves sont aujourd’hui bouleversés
D’un cœur pur, pourtant, je me suis lié à toi

            Ma triste infortunée !!

Bien que mon pied vacille au bord du tombeau,
L’Esperance n’a point déserté mon cerveau.
Certes je sais que cela ne sera pas desfois
Mais je crois que tu reviendras auprès de moi.

Bien que je sache que c’est la fin de tout,
Je nourris mon cœur de patience après tout
J’invente pour lui ce qui n’est pas ;
Si un instant, la joie me gagne à petit pas.

Le suivant me livre au tumulte de l’enfer
Mon corps écume alors en crue à travers
Les torrentielles rivières de mes yeux.
Puissance suprême, exhausse mes vœux,

Porte moi secours, hâte toi, je n’en peux plus,
Triomphe de ce mal et emporte-moi vite !
Mes fanes sont flétries a même le sol ardu
Je suis las des bercements du malheur subit !

Ma vie toute entière n’est qu’adversité
Le monde pour moi va en s’étiolant
Ma route vers le tombeau est tracée
Mon corps y embrassera le repos enfin.

Que je vainque ainsi le broiement de l’angoisse.
Hélas mon cœur suffoque, agonise
M’offre la constance pour seule consolation
Mais mon corps est assailli par la corruption.

Vous, mes yeux, soyez dignes, point de larmes
Bien que mon être à ce calvaire m’alarme
A Dieu, je demande pardon et  pitié
Avant que mes paupières ne se ferment a jamais.

Puisque c’est le destin qui me poursuit sans cesse:
De la chair du malheur à même le morceau mordant ;
Depuis le temps de ma jeunesse
Une brume épaississant mes pas bruyants.

Aujourd’hui encore, heurtant contre l’âge mur
Elle entrave ma vie de tous les jours
Pour chacun de nous un sort est destiné
Voici celui qui sur mon front est gravé.

Ma jeunesse jamais n’entrevit le répit
Elle a chu dans le giron de la misère
Pour moi, qu’il s’agisse du vent de l’amour
Qu’il s’agisse de l’air de l’amitié

Dirais-je que les deux me battent froidement
Assurément je les écœure chaudement
Puisqu’ils ne daignent pas me visiter en apparence
On cède mon âme à la foire aux souffrances

             Seigneur Dieu !

Épargne-moi la peur qu’inspire la tombe
Je la sens qui vient, comme une bombe :
La mort vers moi précipitée !
Amis, demeurez tous en paix
C’en est fait de nos liens d’autan….
Adieu a tous mes tourments….

Inspiration (paroles et musique de Matoub Lounès)

https://amakrim.blogspot.com/2016/06/5-la-brise-du-malheur-avehri-n-lhif.html





https://youtu.be/ZmD-G--51dQ








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