12/ Ait Menguellet (Notre pays).
Le chef d’œuvre d’Ait Menguellet, c’est un poème décrivant avec
justesse et avec une lucidité inouïe la nature de régime et du système qui a
confisqué notre pays, ce pouvoir mafieux et illégitime qui s’impose avec la
force et le déni de l’histoire.
Avec des termes peu masqués notre poète fait allusion à la conquête des
arabes aux pays de Tamazgha et tous les pays autrefois prospères qu’ils ont
asservi au nom d’un dieu les encourageant, mais ici, le poète doute de la façon
avec laquelle ils ont compris le message de dieu.
Ait Menguellet proclame franchement que la destruction et l’incivisme
vont avec eux, plus encore, il dit que l’incivisme est héréditaire chez eux.
Le poète se pose une question illuminée ; il se demande s’ils ont
trouvé ce pays comme un trésor ou bien ils l’ont hérité ; et revient pour
décrire l’état de leurs intelligence en disant que leur cerveau souffre des
doctrines sauvages qu’ils lui ont inoculées ; au point de tuer tout espoir de
voir l’intelligence se régénérer en lui.
Puis explique la nature dictatoriale du système avec une douceur
affable et une intelligence peu commune.il dit que la dictature s ‘appuie sur
la force, mais une fois l’heure de vérité sonne, ils ne vont trouver rien à
leur rescousse.
Puis le poète propose une solution idoine pour le malheur de ce peuple
; il sème les grains de l’espoir comme un bon dieu avec des paroles aussi
belles que son esprit illuminé, mais il nous demande de ne pas refaire nos
fautes du passé en tuant par nos propres mains l’espoir qu’on fait naitre avec
tant de bravoure et du courage. Il nous encourage à faire face à cette maudite
époque par l’audace et le sacrifice.
Quel
génie ! Quelle audace ! Quelle intelligence.
Cette explication est la mienne, et n’engage en aucun cas le poète.
12/AIT MENGUELET « NOTRE
PAYS-THAMOURTH ENAGH »
Affamés ; ils s’acharnaient
Sur le chameau qui les portait
Dans chaque pays qu’ils foulaient
C’est la famine qu’ils amenaient!
Ils sont pires que les criquets
Par qui les champs ravagés
A la suite de leur passage
Ils disent que dieu les protège,
Nous doutons de leur vrai gage
Si dieu les encourage !
Dans leurs gènes, on
les a trouvés
Ils sont nés pour détruire et
casser
Ils ont un seul dattier
Dieu ! Ils subsistent encore en
entier!
Leur débile cerveau se plaint
davantage
De leur doctrine sauvage
Au point de faire un carnage
Quasi vide le pays est ruiné
Ils sont diables et ont tout pillé
Ils veulent même se régénérer!
Comme un trésor ils l’ont trouvé!
Ou bien c’est de l’héritage inné!
Avec leurs siens, ils en profitaient
Nous, on est sans gêne écartés!
Avec eux ; ils ont tout emporté
Tout saccagé et accaparé
On est maintenant annihil
Chefs, vous nous avez broyés
Nous souffrant des tensions
Qui n’ont aucune
solution!
Bon dieu et chef, Il
s’est déclaré
Sur la dictature, il s’appuyait
Quand
la déchéance le guettait
Rien ne le soutenait!
Il est chef depuis longtemps
Il dit hier et maintenant
Comment sera le lendemain ?
Ce sont des années de corruption
Il n’a jamais rendu de
justifications
Comment le corriger
à présent ?
On cherche les gens sérieux
Qui peuvent la solutionner
Si elle est ruinée par eux,
L’espoir sera affreux.
Oh ! Gens affamés
Quand le pouvoir les appelle
Leurs maisons sont tristes et
rebelles
Les vieux ou bien les bébés,
Personne ne s’inquiète de près
Sauf les petits gens
bernés.
Oh ! Je te prends en
pitié !
Oh !pauvre arbre sauvage
négligé
T’as grandi sans être arrosé
T’es utile que pour l’air venté.
Ignorant et ignoré
Borné et mal informé
Et tu veux que dieu te loue
Si t’as labouré avec tes mains
Et t’as semé avec tes genoux
Il y’aurait toute
sorte de biens.
On critique trop les autres
Sans voir nos propres tares
Si on trouve nos défauts cachés
Afin ne plus jamais blâmer.
Commençons par protéger les bourgeons
Pour avoir un peuple vaillant
Si on pensait à l’avenir et au
droit
Mais on a perdu tout le choix.
L’intelligence par la rage est
aveuglée
Je jure par les
foudres asséchées !
On détruit tout ce qu’on
construit
Personne ne peut comprendre
autrui
On a allumé la chandelle de
l’espérance
C’est nous qui vont l’éteindre avec patience.
On fait face à cette époque de
survie
Avec bravoure et fantaisie
On s’est fait pousser des mains
usées
On dit que le gauche est mauvais
Mais on craint la vérité
Qu’ils se cassent,
s’ils restent liés.
Inspiration chanson de Ait Menguelet
Zin-d γres mi
luz'en,
Welγwem nni γef d ttεebbin
γer tmura i γer i d ttasen,
siwa ullac i d ttawin
γelben ajr'ad' ma yawd'en,
nneεma tenger yisen
deg wakal i f a εeddin,
qarren-ak rebbi yidsen,
nukkwni neqqar kan wisen,
ma d
rebbi i ten-id ittw'es'in...
Di cetla nsen i t-ufan,
γer txes'ert i d-ttlalen,
tazdayt n-ttmar ay sεan,
wisen alarmi ur tt-snegren,
is'uγ wallaγ sseh'fan,
s yir tamusni i s-efkkan,
armi nγan degs asirem,
tamurt d-t'arbut yekfan,
ssendin-tt-id mi tt-èèan,
d'emεen a-tt-id taèèarem...
Am ugeruj i-tt-ufan,
neγ di lwert i sen-d-usa,
siwa nutni ay d-imawlan,
nekkwni nerna-d s-ufella,
megren, srewten, εebban,
zenzen, èèuren ikufan,
nebbwed' γer tegwnitt am ta
tesawed'meγ a ccifan,
nettegririb di lkkifan,
wid ur-tettmagger lud'a,
Lh'ekkm isers akkwersi,
γef lbat'el igg tekka,
asmi i t-id-tebda truz'i,
deg d'aren ur d-igwri wara,
lh'ekkm nnsen la
yneggi,
iqqers id'elli
asaggi,
amek ara yilli
uzekka ?
d-lesnin n
tizelgi,
di tγanimt ur ittεeddi,
amek ara ys'eggem tura ?
Nettnadi w'id as yufan,
ixef-is and' igg saw'ad',
ma cudden-tt wid i tt-ifran,
wi(n) yesermen, yezgga yettγad',
a yat iεebbad' yexwan,
m'ar a sen dekr'en lexwan,
axam nnsen d-asemad',
d-amγar neγ d-ll'ufan,
ur d-yeggwri wi(n) (i)gg stufan,
siwa
wi ddan di leγlad',
Awah aken tettγad'ed',
ay ah'ecad wer nes'ir,
tegmid' ur tettwaleqmed',
siwa ad'u dgek yettef'ir,
ur teγrid', ur teseγred',
ur tefhimed', ur tez'ered',
ted'emεed' di rebbi a k-ixtir,
lemer s wenyir a tkerzed',
neγ s tgwecrar a tzerεed',
tali yemγi d kul
lxir,
Nettlummu (γe)f wiyad' bezaf,
ayen illan degneγ nefer-it,
leγlad'-nneγ din a t-naf,
ur d-ittεawad talalit,
a nz'ewer a nh'erz ixulaf,
a d-imγi yiger yufaf,
limer day nh'ebber i tmeddit,
maεna iγelli-yaγ welqaf,
laεqel nezwar-as zεef,
ay as
mi treεd ur tewit !
Ma nebna-d kra nhudd-it,
armi ur (d)aγ d-ifhem yiwen,
lefnar usirem ncaεl-it,
d nekkwni a t-id-isensen,
lweqt nekker-as xas dir-it,
s
tirugza d ttf'ent'azit,
armi i d-nrebba ifasen,
nenna-d az'elmad' dir-it,
ma d-ayefus negwad-it,
nebγa ma cudden neγ err'z'en
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